Cycling Route in Paris, Île-de-France Region, France
Parcours GEOVELO - Métiers d'Art

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Il est impossible de donner une définition des métiers d’art tant ceux-ci sont nombreux et particuliers. Savoir-faire précis et complexité sont les principales caractéristiques de ces métiers. Loin d’être désuets, les métiers d’art sont encore utilisés aujourd’hui. A Paris, les manufactures de Sèvres et des Gobelins poursuivent la production de céramiques et de tapisseries. L’école Boulle fabrique les nouveaux artisans d’art et le quartier du Faubourg Saint-Antoine perpétue son activité artisanale depuis des siècles. Entre tradition et innovation, les métiers d’art créent, restaurent et transforment des objets uniques.
Galerie de la Manufacture de Sèvres
Au départ dénommée manufacture de Vincennes du fait de sa situation géographique, le déménagement des locaux à Sèvres lui fera prendre son nom actuel. Cette activité de « l’art du feu » en France débuta par l’initiative de Madame de Pompadour de créer cette manufacture de porcelaine. Avec la découverte des mines de kaolin près de Limoge et le développement des techniques de cuisson et de mélange des matériaux, la céramique de Sèvres a acquis ses titres de noblesse. Cela s’accompagnera au XVIIIe siècle d’une participation d’artistes de renom comme François Boucher ou Duplessis père qui créeront des modèles. Pour se démarquer des productions polychromes de la manufacture de Meissen, la manufacture de Sèvres développe ses fameux « biscuits » sans aucune ornementation. Cette technique de cuisson permet d’obtenir un résultat solide et un effet comparable aux statues. Cette activité est encore pratiquée aujourd’hui. C’est d’ailleurs la mission principale de la cité de la céramique qui est chargée de produire des céramiques d’art à partir de techniques artisanales. Le bâtiment situé sur la place André Malraux est l’une des deux seules galeries à afficher le travail de la manufacture.
Deyrolle, taxidermiste
La taxidermie fait également partie des métiers d’art puisqu’il s’agit d’un savoir-faire qui rend vivant des animaux morts. Le XIXe siècle marque la mode de la taxidermie partout en Europe avec l’engouement pour les recherches dans le domaine des sciences naturelles. A Paris, de grands collectionneurs font leur apparition tout comme l’atelier de taxidermie Deyrolle fondé en 1831. Dans les années 1860, il y a un véritable engouement de la population pour l’histoire naturelle. De nombreuses sociétés scientifiques sont créées et des savants partent dans des contrées lointaines pour amener de nouvelles sortes de spécimens en Europe. Grâce à cela, l’atelier va énormément se développer. Au départ la taxidermie s’adressait à un public scientifique ou à des curieux. Elle permettait d’offrir un répertoire pour les recherches scientifiques et de préserver un patrimoine en voie de disparition. Dans cet atelier, aucun animal n’a été tué pour être naturalisé. Ces animaux et insectes présentent également un pouvoir esthétique. C’est pourquoi certains artistes ont déambulé dans ce lieu étrange pour y trouver l’inspiration comme c’est le cas pour le surréaliste Salvador Dali et Dubuffet.
Le Papier Peint
Le papier peint fait son apparition en France au XVIIe siècle avec la création de la maison Papillon. Cependant il ne connaîtra un âge d’or qu’aux XIXe et XXe siècles. Située dans le quartier Saint-Germain-des-Prés, la rue (ou la place) Fürstenberg est le lieu qui a accueilli différents ateliers. Plusieurs artistes tels qu’Eugène Delacroix et Claude Monet y ont vécu. Et durant l’entre-deux-guerres un atelier d’art sacré s’y installe. Cette Ecole avait pour but de donner naissance à un art d’église moderne qui rompait avec l’approche passéiste des décors et objets liturgiques. Aujourd’hui, la rue accueille le magasin Pierre Frey, spécialiste dans les tissus d’ameublement et les papiers peints depuis 1935. Cette maison participe à l’aménagement de musées ou de décoration d’époques antérieures.
Manufacture des Gobelins
Le mobilier national est l’institution qui a en charge la manufacture des Gobelins, la manufacture de Beauvais et la manufacture de la Savonnerie. Descendant du garde-mobilier royal, le mobilier national a aujourd’hui pour mission de meubler les appartements officiels de la République française comme le palais de l’Elysée et se charge de la conservation et de l’entretien de ces objets. Le bâtiment actuel a été construit en 1937 sur les anciens jardins de la manufacture des Gobelins. Le lien étroit qui existe entre ces deux lieux est ainsi symbolisé par leur voisinage. La Manufacture des Gobelins est une manufacture de tapisserie qui voit le jour à l’instigation du roi Louis XIV et de Colbert qui voulaient réunir tous les ateliers parisiens de lisse dans un même lieu. Le Brun avait sous sa direction des tapissiers, des brideurs, des bronziers, des ébénistes, des orfèvres qui devaient répondre aux commandes royales. Les ateliers réunissaient des ouvriers et des peintres spécialisés qui devaient créer des modèles. Jusque dans les années 1930, la tapisserie est dépendante de la peinture. Les teintures sont pensées comme des substituent à la peinture proposant des compositions complexes. A partir des 1930, les artistes et artisans qui créent un modèle ne pensent plus en fonction de la peinture mais en fonction de la méthode du tissage pour donner des résultats différents. Voyant que la tapisserie souffre d’un renouveau, Malraux fait un appel aux artistes pour dynamiser la production de la manufacture. Aujourd’hui, la manufacture élabore les tapisseries qui ornent les édifices publics.
Viaduc des Arts
Cet ancien viaduc construit au XIXe siècle regroupe aujourd’hui des ateliers de métiers d’art. Plusieurs métiers se mélangent comme des créateurs de bijoux, des fleuristes, des fabricants de jouets, des tapissiers, des ébénistes… Leur savoir-faire est visible directement de la rue.
L'école Boulle
Créée en 1886 non loin du quartier du Faubourg Saint-Antoine, cette école avait comme première fonction de former les professionnels de l’ameublement. Elle tient son nom de l’ébéniste du roi Louis XIV, André-Charles Boulle, qui a connu un grand succès parmi ses contemporains grâce à son application du bronze doré sur le mobilier. Cette technique inventée par Boulle est encore enseignée à l’école aujourd’hui. Durant l’entre-deux-guerres, l’école se sépare du style plutôt classique pour rejoindre le mouvement de l’art décoratif. Elle participe d’ailleurs à l’exposition des arts décoratifs de 1925. En 1969, elle devient l’Ecole supérieure des arts appliqués. Aujourd’hui, l’école a diversifié son enseignement. En plus d’une formation dans les métiers d’art, elle propose un parcours d’étude du design et un autre sur l’agencement. Outre les métiers qui se rattachent à l’ameublement, il est possible d’y étudier la joaillerie ou la tapisserie.
Faubourg saint Antoine
Le quartier du Faubourg Saint-Antoine est le cœur de l’artisanat parisien. Son développement est dû au régime spécial octroyé par les rois de France qui libèrent les artisans de la tutelle des corporations et de certaines taxes. Outre cela, beaucoup d’ateliers d’ébénisterie s’installent dans ce quartier du fait de la proximité avec la Seine et le port de la Rapée ce qui facilitait l’acheminement du bois. La rue de Saint-Antoine était également un axe stratégique puisqu’il faisait le lien entre l’est et l’ouest parisien. Dans ce quartier de nombreux ateliers se mélangeaient. Il y avait des ébénistes, des ateliers de porcelaine, de papier peint, de tentures. Tous les métiers cohabitaient dans un même lieu à l’ambiance de village. Cette activité artisanale est encore d’actualité, surtout dans les passages et les arrières cours où l’on peut voir des ateliers.
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